(Photo by Kevin C. Cox/Getty Images)

Deux jours après avoir infligé une démonstration au Magic, les Celtics se sont de nouveau imposés dans la salle d'Orlando (92-95) et mènent désormais la série deux victoires à rien. Autant dire que les hommes de Doc Rivers ont fait un pas de géant vers les Finals NBA  avant de disputer les deux prochains matchs de la série à domicile.

Avant dimanche, le Magic restait sur 44 jours sans défaites. Quatre jours plus tard, Orlando vient de perdre deux matchs consécutifs à domicile, ce qui ne lui était plus arrivé depuis les dernières Finals contre les Lakers, et se retrouvent en très mauvaise posture avant d'entamer son voyage dans le Massachusetts. A l'inverse, poussifs tout au long de la saison, les Celtics semblent retrouver leurs fondamentaux, eux qui viennent de remporter leurs cinq derniers matchs.

"Je pense que nous sommes en train de redevenir l'équipe qui avait si bien démarré la saison", déclarait Doc Rivers après la rencontre.

Une victoire qui doit beaucoup à la performance de Paul Pierce, meilleur marqueur du match avec 28 points (8/16), et de Rajon Rondo, qui termine avec 25 points (10/16), 8 passes et 5 rebonds. Les deux hommes qui ont cumulé à eux deux 53 points et ont parfaitement répondu au match colossal de Dwight Howard (30 points, 8 rebonds). Impérial en attaque (9/13 et 12/17 aux lancers), Howard a parfois été limite en défense comme lors de cette faute énorme sur Paul Pierce.

"On ne pensait pas repartir d'Orlando avec deux victoires au compteur, racontait Rajon Rondo. Ce deuxième match a parfois été très tendu, mais on a fait preuve de caractère jusqu'au bout. Cette équipe est pleine de ressources."

Malgré une adresse en berne, le Magic était pourtant toujours dans le coup jusque dans les dernières secondes du match. Menés de 3 points à 30 secondes de la fin, Orlando et Vince Carter (16 points à 5/15) avaient l'occasion de revenir à une unité des verts mais ce dernier craquait sous la pression et manquait deux lancers cruciaux, forçant ainsi Jameer Nelson (16 points) à prendre un shoot désespéré pour égaliser. Sans réussite.

"Perdre n'est jamais agréable, commentait Carter après coup, et spécialement avec une équipe comme celle-ci. Je suis venu ici pour apporter mon expérience dans les fins de match et je manque deux lancers capitaux. C'est très dur à digérer."

Redoutables à trois points pendant les deux premiers tours, le Magic peine à retrouver sa réussite extérieure depuis le début de la série. Les floridiens n'affichent en effet qu'un maigre 30% dans cet exercice, eux qui étaient la meilleure équipe tout au long de la saison dans ce domaine. Les shooteurs que sont Rashaard Lewis (1 seul tir primé), Jameer Nelson, Mike Pietrus, Matt Barnes, J.J. Reddick doivent donc se réveiller s'ils souhaitent éviter le sweep. Mais de leur côté, les C's ne sont pas prêt à laisser le moindre espoir à leurs adversaire.

"Nous allons essayer de gagner en quatre matches car Orlando est une équipe talentueuse et on doit pas les laisser revenir. Nos fans ne vont pas nous laisser nous reposer. Ils vont nous pousser à finir en quatre matches. On reviendra à Orlando seulement l'an prochain.", déclarait Pierce.

(Photo by Jed Jacobsohn/Getty Images)

Les Los Angeles Lakers ont obtenu leur billet pour la finale de la conférence Ouest grâce à leur victoire 96 à 111 lors du quatrième match de la série contre Utah (4-0). Un sweep acquis en grande partie grâce au duo Kobe Bryant - Pau Gasol, auteurs de 65 points à eux deux. En Finale de Conférence, les Lakers retrouveront les Suns, eux aussi qualifiés après avoir balayé les Spurs (4-0).

"Il faut prendre ce match comme un autre" déclarait Kobe Bryant avant la rencontre. "Le problème avec ce genre de match, c'est qu'on peut avoir tendance à perdre notre concentration. Il faut finir notre le en s'appliquant à rester concentrer sur notre jeu".

Message reçu 5/5. Très concentrés et particulièrement appliqués, les Los Angeles Lakers ont joué ce quatrième match avec beaucoup de sérieux et d'intensité. Emmenés par son duo All-Star, Kobe Bryant (32 points à 11/23, 3 rbds, 4 pds) et Pau Gasol ( 33 pts à 12/18, 14 rbds et 2 contres), les hommes de Phil Jackson ont vite pris les devants grâce à une première mi-temps parfaitement maîtrisée des deux côtés du terrain (58-41). Rarement mis en danger par une équipe du Jazz trop tendre, les Angelinos vont ensuite gérer la fin de match avec beaucoup de sérénité, appuyant sur l'accélérateur à chaque prémices de révoltes.

"Nous avons réalisé l'un de nos meilleurs matches de la série, s'est félicité Phil Jackson, le coach des Lakers. C'est la première fois que nous sommes si constants, hormis les six premières minutes du troisième quart-temps. On a contrôlé le match et imposé notre volonté à notre adversaire".

Meilleur marqueur du match avec 33 points, Pau Gasol a également été très précieux défensivement, où il aura complètement muselé Carlos Boozer (10 points à 4/11), bien aidé par Andrew Bynum (6 pts, 7 rbds et 2 contres) et par Lamar Odom (10 points, 5 rebonds). Sans un Boozer au top, il aurait fallu bien plus que les 21 points de Paul Milsap où les 15 unités de C.J miles pour inquiéter les champions en titre qui ont également pu compter sur la bonne forme de Shannon Brown (12 points).

“Nous sommes une équipe de playoffs et eux ce sont ce sont une équipe de Champions NBA. Ils sont simplement meilleurs que nous,” reconaissait Deron Williams (21 pts à 7/18, 4 rbds, 9 pds).

Le Jazz est donc balayé pour la première fois depuis 21 ans et son élimination au premier tour des Play-offs par Golden State en 1989 alors que la série se jouait encore au meilleur des cinq matches (0-3). Les Lakers, eux, accèdent à leur troisième finale de conférence consécutive. A noter que sur ces trois dernières campagnes, les hommes de Phil Jackson ont à chaque fois battu la franchise mormone.

(Photo by D. Clarke Evans/NBAE via Getty Images)

Les Spurs de San Antonio ont été séchèment éliminés par les Phoenix Suns en perdant, hier soir, un quatrième match de suite (107-101). Les coéquipiers de Tony Parker (20) n'avaient plus connu pareil désillusion depuis 2001. Les Suns, eux, se qualifient pour la finale de conférence Ouest où ils devraient y rencontrer les Lakers qui mènent actuellement 3-0 dans leur demi-finale contre le Jazz.

Si les Suns, qui n'ont plus été champions de conférence depuis 1993, sont en route pour écrire une belle page de leur histoire, Steve Nash, lui, en a rédigé une énième, hier soir. Blessé à l'oeil après un coup de coude involontaire de Tim Duncan, le meneur canadien a été obligé de quitter ses coéquipiers quelques minutes pour se faire poser plusieurs points de suture. De retour dans le quatrième quart-temps avec un oeil à moitié clos, le double MVP de saison régulière a été héroïque en inscrivant 10 de ses 20 points dans le dernier acte et en délivrant 5 passes décisives dans les 5 dernières minutes.

"Je ne pouvais vraiment plus rien voir", déclarait-il après la rencontre. Je n'essaye pas de rendre ça extraordinaire, mais cela faisait longtemps que l'on chutait face à cette équipe en play-offs et c'était vraiment important que l'on finisse dès ce soir. J'ai vraiment tout donné".

Nash a raison de le souligner puisque c’est la première fois depuis 2000 que les Suns parviennent à battre les Spurs en playoffs. Et si, c'est bien le meneur des Suns qui est le premier artisan de cette qualification, il ne faut pas oublier le nouveau gros match d'Amare Stoudemire (29 points à 10/17) ainsi que la bonne tenue du banc (41 points dont 16 pour Dudley).

Une force qui aura fait cruellement défaut à San Antonio tout au long de la série. Comme à son habitude les Texans se sont appuyés sur un big three en bonne forme (Parker (22 pts, 5 rbds et 5 pds) Duncan (17 pts, 8 rbds et 3 contres) ; Ginobili (15 pts, 9 pds, 5 interceptions et 6 rebonds) mais insuffisant puisque derrière, seuls Matt Bonner (14) et George Hill (17) répondaient présent en sortie de banc tandis que DeJuan Blair, Roger Mason et Keith Bogans restaient tous les trois muets.

"Du match 1 au match 4, on aura vécu la même chose. C’est un copié-collé du début à la fin. Ils trouvaient à chaque fois le moyen de rentrer un gros shoot pour tuer le match. Il faut savoir l’admettre, la roue a tourné. Pendant des années, nous avons envoyé Phoenix en vacances. On a toujours su s’en sortir face à eux. Cette année, c’était à leur tour. Ils l’ont bien mérité", déclairait Tony Parker sur son site internet.